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samedi 1 septembre 2012

Alberobello, Les Pouilles Italie

Le départ approche, et comme vous êtes impatients de savoir, nous vous donnons ci-après un aperçu de notre destination finale.
Le texte est de l' UNESCO,comme la photo, j'espère qu'il n'est pas trop long.


Les trulli sont des habitations de pierre sèche de la région des Pouilles, en Italie du Sud. Ce sont des exemples remarquables de la construction sans mortier, technique héritée de la préhistoire et toujours utilisée dans la région. Les habitations surmontées de leurs toits pyramidaux, en dôme ou coniques, sont construites avec des galets de pierre à chaux ramassés dans les champs voisins.
Les trulli d'Alberobello © UNESCO

Justification d'inscription

Le Comité a décidé d'inscrire le bien proposé sur la base des critères culturels (iii), (iv) et (v), considérant le site de valeur universelle exceptionnelle en tant qu'exemple d'une forme de construction héritée de la préhistoire, et qui a survécu intacte sans cesser d'être utilisée jusqu'à la période actuelle.

Description longue

Alberobello, la ville des trulli , offre un exemple exceptionnel d'architecture vernaculaire. C'est l'un des espaces urbains de ce type les mieux conservés et les plus homogènes d'Europe. Son caractère tout à fait spécifique, et le fait que ses édifices soient encore occupés aujourd'hui en font un site unique, qui atteste aussi remarquablement de la survie de techniques de construction préhistoriques.
La vallée de l'Itria ayant été occupée à l'époque préhistorique, il est possible que la tradition des édifices à tholos remonte à cette période, mais l'habitat actuel ne remonte qu'au milieu du XIVe  siècle. Jusqu'à cette date, ce qui semble avoir été une zone en grande partie inhabitée fut donné au premier comte de Conversano par Robert d'Anjou, prince de Tarente, en reconnaissance des services qu'il avait rendus lors des croisades. Le comte et ses successeurs colonisèrent cette zone en y faisant venir des habitants de leurs autres fiefs, qui reçurent l'autorisation d'y construire des maisons connues sous le nom de caselle . Toutefois, des recherches récentes invitent à penser que des sites ruraux dispersés, créés autour de 1000, s'étaient alors déjà peu à peu réunis pour former les villages actuels d'Aja Piccola et de Monti. Selon la tradition, les nouveaux colons furent obligés de construire en pierre sèche de manière que leurs maisons puissent être facilement détruites ; les propriétaires récalcitrants pouvaient ainsi être dépossédés rapidement - mais le système permettait aussi d'éviter les taxes sur les nouveaux édifices. Dans ce dernier cas, les édifices pouvaient être reconstruits tout aussi rapidement ainsi qu'il arriva en 1644 pour tromper les inspecteurs des impôts envoyés par le roi de Naples. L'étude historique et comparative invite à penser que cette technique correspond à l'exploitation la plus simple possible des ressources locales, qui a pu être par la suite utilisée à des fins punitives.
Au milieu du XVIe  siècle, la zone de Monti était déjà occupée par une quarantaine de trulli , mais c'est en 1820 que l'habitat commença à s'y développer, lorsque le comte Gian Girolamo Guercio y fit construire une boulangerie, un moulin et une auberge. Vers la fin du XVIIIe  siècle, la communauté comptait plus de 3 500 personnes qui obtinrent en 1797 de Ferdinand IV, roi de Naples, qu'il mette un terme à la domination féodale des Acquaviva et leur confère le statut de ville royale. Le nom d'Alberobello fut alors adopté sur le modèle du nom latin médiéval de la région, silva arboris belli . La construction de nouveaux trulli commença à décliner à cette époque.
Ces maisons étaient construites en utilisant des blocs de calcaire grossièrement travaillés, pris dans les champs environnants et, plus tard, à la faveur du creusement de grands bassins de collecte des eaux. Elles étaient construites directement sur la roche, exclusivement en pierre sèche. Les murs qui forment les salles rectangulaires sont doubles, avec un remplissage de pierraille, et sont percés d'étroites fenêtres. Cheminées, fours et alcôves sont aménagés dans l'épaisseur du mur. Les toits, qui présentent également un double parement, naissent directement des murs, de simples rétrécissements formant la transition du plan rectangulaire à celui, ovale ou circulaire, des toits, qui sont construits en assises successives de dalles de calcaire gris, connues sous le nom de chianche ou de chiancarelle . Les toits des plus grands édifices sont surmontés de pinacles décoratifs auxquels on prêtait une fonction apotropaïque. D'ingénieux aménagements permettaient de collecter l'eau pluviale en utilisant les avant-toits saillant à la base du toit, qui dirigeaient l'eau par une pierre creusée en gouttière vers la citerne située sous la maison. D'étroits escaliers donnent accès aux toits.
L'aménagement intérieur faisait un large recours au bois, notamment pour les encadrements de porte ou les niches voûtées en berceau ; certains des plus grands trulli comportent un second étage formé par un plancher et accessible par un escalier en bois. Les cheminées et les fours en pierre évacuaient la fumée par les dalles de pierre qui les couvrent. Les toits ne sont pas peints, et présentent une patine de mousse et de lichens ; ils portent souvent des symboles mythologiques ou religieux dessinés à la cendre blanche. En revanche, les murs des trulli doivent être blanchis à la chaux régulièrement, ce qui arrondit les contours des pierres et leur donne une surface homogène et brillante. La zone de Monti, qui occupe 6 ha d'une colline, renferme 1 030 trulli  ; ses rues en pente convergent à la base de la colline. La zone d'Aja Piccola, avec ses 590 trulli , est moins homogène ; ses rues convergent vers une simple cour de ferme où les paysans étaient obligés de battre le blé à l'époque féodale.
Source : UNESCO/CLT/WHC

Description historique

II existe des vestiges de campements préhistoriques dans la vallée de l'Itria et il est possible que la tradition de construction des tholos soit parvenue dans cette région à cette époque. On considère que le village actuel date du milieu du 14eme siècle, quand cette région, qui était croit-on inhabitée a l'époque, fut donnée au comte de Conversano par Robert d' Anjou, prince de Tarente en remerciement des services rendus pendant les Croisades. Le comte de Conversano et ses bénitiers peuplèrent la région en en y faisant venir des hommes de leurs autres fiefs, dont celui de Noci, et en les autorisant à construire des maisonnettes connues sous le nom de caselle. Des recherches récentes laissent cependant supposer que les petits campements ruraux apparus vers 1000 de part et d'autre de la rivière - aujourd'hui souterraine - ont progressivement fusionne pour former les futurs quartiers d' Aja Piccola et de Monti.
La tradition veut que ce type de construction en pierres sèches ait été imposée aux nouveaux venus de façon à ce que les maisons puissent être démontées rapidement et ce, dans deux cas de figure : pour déposséder aisément les récalcitrants et pour éviter les taxes sur les nouveaux villages, ce qui fut le cas en 1644, quand le roi de Naples envoya ses inspecteurs des impôts. Toutefois, une analyse comparative et historique suggère que cette technique de construction constituait a l' origine la réponses physique la plus simple aux conditions locales et que ce n'est que plus tard qu'elle sera exploitée a des fins fiscales ou punitives.
A la moitié du 16eme siècle, la région de Monti était déjà dotée d'une quarantaine de trulli ; mais il faudra attendre 1620 pour que le campement, qui faisait encore partie de la ville de Noci, commence à se développer quand le comte de l'époque, Gian Girolamo Guercio, ordonna la construction d'une boulangerie, d'un moulin et d'une auberge. A la fin du 18eme siècle, la communauté comptait plus de 3500 habitants et en 1797, la population parvint à se libérer de la loi féodale de la famille Acquaviva en obtenant de Ferdinand IV, roi Bourbon de Naples, le statut de ville royale. Le nom d'Alberobello, emprunte à l'appellation latine de la région au moyen âge - silva arboris belli - fut alors adopte. A partir de cette époque, la construction de nouveaux trulli déclina rapidement.

Pour compléter l'information une petite vidéo 

A suivre donc ...

2 commentaires:

  1. Re coucou ,je suis ,pas à pas, avec vous dans la "Botte" ;une explication :qu'est ce la fonction "apotropaique" et les Bénitiers du Comte de Conservano sont ils en coquillage ?...je plaisante mais je m'informe ,vite la suite et plein de grosses bises ;marcel

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