Le texte est de l' UNESCO,comme la photo, j'espère qu'il n'est pas trop long.
Les trulli sont des habitations de pierre sèche de la
région des Pouilles, en Italie du Sud. Ce sont des exemples remarquables
de la construction sans mortier, technique héritée de la préhistoire et
toujours utilisée dans la région. Les habitations surmontées de leurs
toits pyramidaux, en dôme ou coniques, sont construites avec des galets
de pierre à chaux ramassés dans les champs voisins.
Justification d'inscription
Le Comité a décidé d'inscrire le bien proposé sur la base des
critères culturels (iii), (iv) et (v), considérant le site de valeur
universelle exceptionnelle en tant qu'exemple d'une forme de
construction héritée de la préhistoire, et qui a survécu intacte sans
cesser d'être utilisée jusqu'à la période actuelle.
Description longue
Alberobello, la ville des trulli , offre un exemple
exceptionnel d'architecture vernaculaire. C'est l'un des espaces urbains
de ce type les mieux conservés et les plus homogènes d'Europe. Son
caractère tout à fait spécifique, et le fait que ses édifices soient
encore occupés aujourd'hui en font un site unique, qui atteste aussi
remarquablement de la survie de techniques de construction
préhistoriques.
La vallée de l'Itria ayant été occupée à l'époque préhistorique, il
est possible que la tradition des édifices à tholos remonte à cette
période, mais l'habitat actuel ne remonte qu'au milieu du XIVe
siècle. Jusqu'à cette date, ce qui semble avoir été une zone en grande
partie inhabitée fut donné au premier comte de Conversano par Robert
d'Anjou, prince de Tarente, en reconnaissance des services qu'il avait
rendus lors des croisades. Le comte et ses successeurs colonisèrent
cette zone en y faisant venir des habitants de leurs autres fiefs, qui
reçurent l'autorisation d'y construire des maisons connues sous le nom
de caselle . Toutefois, des recherches récentes invitent à
penser que des sites ruraux dispersés, créés autour de 1000, s'étaient
alors déjà peu à peu réunis pour former les villages actuels d'Aja
Piccola et de Monti. Selon la tradition, les nouveaux colons furent
obligés de construire en pierre sèche de manière que leurs maisons
puissent être facilement détruites ; les propriétaires récalcitrants
pouvaient ainsi être dépossédés rapidement - mais le système permettait
aussi d'éviter les taxes sur les nouveaux édifices. Dans ce dernier cas,
les édifices pouvaient être reconstruits tout aussi rapidement ainsi
qu'il arriva en 1644 pour tromper les inspecteurs des impôts envoyés par
le roi de Naples. L'étude historique et comparative invite à penser que
cette technique correspond à l'exploitation la plus simple possible des
ressources locales, qui a pu être par la suite utilisée à des fins
punitives.
Au milieu du XVIe siècle, la zone de Monti était déjà occupée par une quarantaine de trulli
, mais c'est en 1820 que l'habitat commença à s'y développer, lorsque
le comte Gian Girolamo Guercio y fit construire une boulangerie, un
moulin et une auberge. Vers la fin du XVIIIe siècle, la
communauté comptait plus de 3 500 personnes qui obtinrent en 1797 de
Ferdinand IV, roi de Naples, qu'il mette un terme à la domination
féodale des Acquaviva et leur confère le statut de ville royale. Le nom
d'Alberobello fut alors adopté sur le modèle du nom latin médiéval de la
région, silva arboris belli . La construction de nouveaux trulli commença à décliner à cette époque.
Ces maisons étaient construites en utilisant des blocs de calcaire
grossièrement travaillés, pris dans les champs environnants et, plus
tard, à la faveur du creusement de grands bassins de collecte des eaux.
Elles étaient construites directement sur la roche, exclusivement en
pierre sèche. Les murs qui forment les salles rectangulaires sont
doubles, avec un remplissage de pierraille, et sont percés d'étroites
fenêtres. Cheminées, fours et alcôves sont aménagés dans l'épaisseur du
mur. Les toits, qui présentent également un double parement, naissent
directement des murs, de simples rétrécissements formant la transition
du plan rectangulaire à celui, ovale ou circulaire, des toits, qui sont
construits en assises successives de dalles de calcaire gris, connues
sous le nom de chianche ou de chiancarelle . Les toits
des plus grands édifices sont surmontés de pinacles décoratifs auxquels
on prêtait une fonction apotropaïque. D'ingénieux aménagements
permettaient de collecter l'eau pluviale en utilisant les avant-toits
saillant à la base du toit, qui dirigeaient l'eau par une pierre creusée
en gouttière vers la citerne située sous la maison. D'étroits escaliers
donnent accès aux toits.
L'aménagement intérieur faisait un large recours au bois, notamment
pour les encadrements de porte ou les niches voûtées en berceau ;
certains des plus grands trulli comportent un second étage
formé par un plancher et accessible par un escalier en bois. Les
cheminées et les fours en pierre évacuaient la fumée par les dalles de
pierre qui les couvrent. Les toits ne sont pas peints, et présentent une
patine de mousse et de lichens ; ils portent souvent des symboles
mythologiques ou religieux dessinés à la cendre blanche. En revanche,
les murs des trulli doivent être blanchis à la chaux
régulièrement, ce qui arrondit les contours des pierres et leur donne
une surface homogène et brillante. La zone de Monti, qui occupe 6 ha
d'une colline, renferme 1 030 trulli ; ses rues en pente convergent à la base de la colline. La zone d'Aja Piccola, avec ses 590 trulli
, est moins homogène ; ses rues convergent vers une simple cour de
ferme où les paysans étaient obligés de battre le blé à l'époque
féodale.
Source : UNESCO/CLT/WHC
Description historique
II existe des vestiges de campements préhistoriques dans la
vallée de l'Itria et il est possible que la tradition de construction
des tholos soit parvenue dans cette région à cette époque. On considère
que le village actuel date du milieu du 14eme siècle, quand cette
région, qui était croit-on inhabitée a l'époque, fut donnée au comte de
Conversano par Robert d' Anjou, prince de Tarente en remerciement des
services rendus pendant les Croisades. Le comte de Conversano et ses
bénitiers peuplèrent la région en en y faisant venir des hommes de leurs
autres fiefs, dont celui de Noci, et en les autorisant à construire des
maisonnettes connues sous le nom de caselle. Des recherches récentes
laissent cependant supposer que les petits campements ruraux apparus
vers 1000 de part et d'autre de la rivière - aujourd'hui souterraine -
ont progressivement fusionne pour former les futurs quartiers d' Aja
Piccola et de Monti.
La tradition veut que ce type de construction en pierres sèches ait
été imposée aux nouveaux venus de façon à ce que les maisons puissent
être démontées rapidement et ce, dans deux cas de figure : pour
déposséder aisément les récalcitrants et pour éviter les taxes sur les
nouveaux villages, ce qui fut le cas en 1644, quand le roi de Naples
envoya ses inspecteurs des impôts. Toutefois, une analyse comparative et
historique suggère que cette technique de construction constituait a l'
origine la réponses physique la plus simple aux conditions locales et
que ce n'est que plus tard qu'elle sera exploitée a des fins fiscales ou
punitives.
A la moitié du 16eme siècle, la région de Monti était déjà dotée
d'une quarantaine de trulli ; mais il faudra attendre 1620 pour que le
campement, qui faisait encore partie de la ville de Noci, commence à se
développer quand le comte de l'époque, Gian Girolamo Guercio, ordonna la
construction d'une boulangerie, d'un moulin et d'une auberge. A la fin
du 18eme siècle, la communauté comptait plus de 3500 habitants et en
1797, la population parvint à se libérer de la loi féodale de la famille
Acquaviva en obtenant de Ferdinand IV, roi Bourbon de Naples, le statut
de ville royale. Le nom d'Alberobello, emprunte à l'appellation latine
de la région au moyen âge - silva arboris belli - fut alors adopte. A
partir de cette époque, la construction de nouveaux trulli déclina
rapidement.
Pour compléter l'information une petite vidéo
A suivre donc ...
Coucou nous suivons :essai
RépondreSupprimerRe coucou ,je suis ,pas à pas, avec vous dans la "Botte" ;une explication :qu'est ce la fonction "apotropaique" et les Bénitiers du Comte de Conservano sont ils en coquillage ?...je plaisante mais je m'informe ,vite la suite et plein de grosses bises ;marcel
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